La position où je me trouve : JE RESPIRE. Peut-on dire l'air qui m'entoure ?
J'aspire l'air.
L'air que j'aspire n'est plus l'air qui m'entoure : c'est le lieu de ma respiration.
Je suis celui qui m'entoure.
L'air est à présent, par cette aspiration, le lieu où le temps prend place.
Le temps a lieu.
Mais je n'aspire l'air que pour me donner le temps de son expiration.
Pas même le temps d'embrasser mon entourage que le temps n'a plus lieu.
J'expire l'air.
Ma position s'en trouve comme balancée dans le non-lieu du temps, où suis-je ?
Dans la respiration.
JE RESPIRE
OU
J'ÉMETS LE TEMPS PAR CLIGNOTEMENT.
Ce temps clignotant me donne à chaque
seconde
ma position effective ET fixe
mon entourage sur mon endroit.
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Effet indésirable :
j'apparais dans le temps au moment de la disparition de mon entourage, |
qui suis-je ? |
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Par la respiration, se distingue un je bien volatile qui ne doit sa présence qu'à l'air qu'il aspire. |
L'air qui semblait n'être qu'un objet sans réel problème d'identification, |
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du fait que je l'aspire, |
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devient le sujet de ma respiration et m'établit comme simple aspirant |
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au sujet, |
mais sans objet, |
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l'air, mon air n'est plus mon air, |
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c'est l'air qui fait que je respire. |
Ainsi, les positions des différents protagonistes ici mis en jeu par la respiration ne sont fixées qu'en rapport au temps qu'ils émettent. |
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Mais ce temps est clignotant, ne l'oublions pas et donc redevable lui aussi des autres, pour se positionner. |
La redevance semble bien lourde pour un gain si peu substantiel : |
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JE RESPIRE |
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OUI, |
mais J'aspire à l'être. |
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ASPIRATION : une aspiration telle que je me retrouve ici, à dire, OUI |
JE RESPIRE ALORS QUE J'EXPIRE. |
Qui sont ces je ? Songes ? En réalité nous sommes. |
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Je m'aspire dans le nous, mais sans addition, je, ne suis pas je et ainsi de suite, non, c'est un je entre nous. |
Le temps n'est plus là pour donner la mesure de l'intervalle mais pour se distinguer, |
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POUR APPARAÎTRE : OBJET D'APPARAT. |
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Je vois. |
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